Il est donc le seul, après ces quelques nuits passées, dont je peux rêver, alors que son corps respire à moins d'un mètre près du mien. Et j'en ai pourtant passé des nuits où je n'étais pas seule dans des draps, mais voilà, je ne rêve pourtant d'eux que lorsque ils sont plus loin que 30 cm.

A 5h du matin, dans ma torpeur, je me suis retournée et j'ai survolé de ma main ses cheveux, sans oser les toucher. Je n'ai finalement pas dormi, mais seulement somnoler, guettant les sons de sa respiration et espérant au moindre mouvement que je sentirai sa main m'enlacer. Je suis sotte, et je me fais peur toute seule.
Ces ressentiments qui me font penser à ces foutus souvenirs qui me mirent tellement de fois à terre que je me demande parfois comment j'ai fait pour me relever.

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Une clope, un café, mes jambes croisées en tailleur sur mon lit, cheveux en bordel, je suis là, à penser, penser, penser.

"Tu es compliquée. Tu penses trop." ... "Oui mais si je ne pensais pas, je ne serai pas."

& en l'occurence, maintenant, je suis. Et mes pensées se retournent dans ma tête sans arrêt vers la même personne depuis des jours. Alors je fuis. Paradoxe de cette atttitude sans vergogne ni grand courage de ma part, mais je le fais, je pourrais sombrer dans un état macabre proche de celui de Naomi Watts dans Mullholland Drive. & ressembler à une héroine torturée de David Lynch a son charme, mais pas sur une longue durée.

J'aurai au moins essayer de fumer comme Karina au milieu de mes songes.